AstraZeneca, Pfizer, Spoutnik V, Sinopharm… Des millions de doses de vaccin anti-covid19 ont été distribuées en Afrique. Quels sont les pays qui les ont reçues ? Quand? Quels vaccins et quelles quantités ? Qu’en est-il du Burkina Faso? Cette fiche d’information proposée par Fasocheck est faite à partir de données recueillies auprès du GAVI et d’autres institutions rattachées à l’OMS. Ces données sont évolutives en fonction de l’actualité.
Les Seychelles, à l’opposé de la Guinée qui a juste expérimenté le 30 décembre 2020 60 doses du vaccin russe Spoutnik V, sont le premier pays en à avoir entamé une campagne de vaccination anti-Covid en Afrique. L’archipel indien, a administré le 10 janvier 2021 le vaccin chinois Sinopharm mis au point par le laboratoire public Sinopharm avec sa filiale China National Biotec Group (CNBG). Les Seychelles en ont reçu 50.000 doses, offertes par les Émirats arabes unis. Le pays de 95 000 habitants comptait alors 508 cas de Covid-19 dont 229 actifs et un mort.
L’initiative Covax
D’autres pays africains ont emboîté le pas aux Seychelles. A la date du 23 mars 2021, 18 664 560 doses du vaccin Astra Zénéca ont été distribuées dans 27 pays africains, grâce à l’initiative Covax (Vaccines Global Access), lancée en avril 2020 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Commission européenne et la France en vue de fournir le vaccin anti Covid aux pays pauvres.
Astra Zénéca a été livré dans 11 des 16 pays d’Afrique de l’Ouest, où seuls le Burkina Faso et la Mauritanie n’ont encore reçu aucune dose de vaccins. Mais selon un communiqué publié le 1er mars 2021, Nouakchott recevra un lot de vaccins offert par la Chine.
Et le patient Burkina Faso ?
Quant au Burkina Faso, aucune information officielle sur d’éventuelles doses de vaccins reçues ou à recevoir. Les tentatives de Fasocheck auprès du ministère de la Santé et du service d’information du gouvernement sont restées sans suite jusque-là.
En décembre 2020, le gouvernement burkinabè par arrêté a mis en place un comité national chargé d’organiser l’introduction du vaccin. Ce comité est dirigé par le ministre de la santé, le représentant de l’OMS, celui de l’Unicef, et du secrétaire général du ministère de la santé.
Début février 2021, le Bureau pays de la Représentation de l’OMS au Burkina Faso a lancé le recrutement en urgence d’un consultant national au profit du ministère burkinabè de la Santé pour l’appui à l’élaboration du plan national d’introduction et de déploiement des vaccins contre la COVID 19 au Burkina Faso dans le cadre de l’initiative COVAX.
Ce mercredi 24 mars, réagissant sur la question à l’issue du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement burkinabè Ousseni Tamboura a affirmé que «ce n’est peut être pas une priorité au regard de la tendance baissière des nombres de cas ». «La situation n’est pas si critique. C’est pour cela que la question du vaccin n’est pas d’actualité » a indiqué Ousseni Tamboura.
A la date du 22 mars, le Burkina comptait 12 572 cas positifs dont 187 actifs ou sous traitement et 145 morts.